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4ème Régiment de CUiRASSiERS, WiTTLiCH & BiTCHE.
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4ème Régiment de CUiRASSiERS, WiTTLiCH & BiTCHE.
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20 janvier 2020

La Bataille de REiSCHOFFEN.

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Le 4ème régiment de Cuirassiers

Historique (1850-1914)

Le 4e Cuirassier a fait la campagne d'Espagne en 1823, puis celle de Belgique en 1832. Entre cette date et la proclamation du Second Empire, il n'a servi qu'en garnison, notamment à Lyon, Toul, Valenciennes, Versailles, Thionville et Vendôme.

Durant la guerre franco allemande il fait partie de la 2e division de réserve commandée par le général de Bonnemains, attachée aux troupes d'Alsace commandées par le Maréchal de McMahon. C'est le 6 aout 1870 que le régiment connait son heure de gloire lors de la bataille de Froeschwiller. Alors que l'armée française succombe sous le nombre et menace de céder, McMahon décide d'engager ses cuirassiers pour gagner quelques dizaines de minutes et mieux négocier son désengagement. L'historique du régiment décrit ainsi l'action :
"Vers deux heures et quart, aussitôt le 1er cuirassier rallié, le général Girard donne au 4em cuirassiers l’ordre de charger à son tour par escadron. Le régiment se met en mouvement par colonne serrée, marchant de façon à passer au sud d’Elsassauhsen. Le premier escadron est conduit par le colonel, il prend le galop et gagne la hauteur qui se trouve devant lui. Le terrain oblige bientôt la colonne à rompre par pelotons ; elle traverse un petit chemin empierré et encaissé, le chemin « des crêtes » garni de tirailleurs de toutes armes ; ces éléments de choix, bien déterminés à la lutte, étaient composés de tirailleurs, de zouaves, de chasseurs, de fantassins des 21e et 47e de ligne, venant de tous les points du champ de bataille ; on y comptait aussi au moins une vingtaine de cuirassiers démontés venant de Morsbronn ; ils avaient ceint la giberne d’infanterie par dessus leurs cuirasses, sans quitter leurs grands sabres, et faisaient feu avec rage. A cent metres à l’est du chemin des crêtes, le régiment en colonne de pelotons s’arrête un instant pour permettre aux escadrons de tête de se former en bataille ; pendant ce temps, la fusillade du Nieder Wald redoublait d’intensité et le crépitement des balles sur les cuirasses s’entendait comme le choc de la grêle sur les vitres. 
Le 1er escadron, aussitôt forme, part à la charge : il est commandé par le capitaine Billot ; le colonel le dirige à six cent mètres environ en avant vers une houblonnière, occupée par des troupes allemands qui font un feu nourri ; l’escadron laisse Elsassauhsen en flammes à 250 mètres sur sa gauche, descend la pente assez raide, semée d’obstacles, et vient se heurter à des haies et à la houblonnière, dont les perches sont, selon l’usage, reliées par des fils de fer ; l’escadron est arrêté court, il ne peut franchir l’obstacle et sous un feu violent qui fait de nombreuses victimes, il se voit forcé de faire demi tour. 
Le 2nd escadron, commandé par le capitaine Millas, suit le 1er à peu de distance ; il est également accompagné par le colonel, qui, tout à fait en avant, se dirige cette fois un peu plus au nord ; mais le terrain n’est pas plus favorable ; engagé dans des vignes et des pierrades, le 2nd escadron ne peut pas davantage aborder l’ennemi qui le fusille de près. Le commandant Broutta a l’avant bras droit enlevé par un obus, comme il passait le chemin qui se dirige au sud d’Elsassauhsen ; un cuirassiers démonté Michel vient à son secours et l’emporte pour le mettre à l’abri ; le lieutenant Prévost a le bras gauche cassé au coude par une balle ; un grand nombre de cuirassiers et de chevaux sont atteints. L’escadron fait demi tour et vient, en longeant à sa droite les granges en feu d’Elsassauhsen, se rallier avec le 1er escadron derrière le reste du régiment. 
Tandis que les deux premiers escadrons se ralliaient, le Maréchal de Mac Mahon arriva vivement près du régiment. N’ayant pu se rendre compte des obstacles qui avaient arrêtes l’élan des deux premiers escadrons, il ne s’expliquait pas leur retraite et dit : "Colonel, ce n’est pas charger à fond ! – Nous allons mieux faire", répond le colonel Billet. Il se place alors devant le 4em escadron ; il a avec lui le commandant de Négroni, le lieutenant d’état major Mayniel qui ne l’a pas quitté et le sous lieutenant porte étendard Ginter. Il part au grand galop, en disant « suivez-moi ». Afin d’éviter les obstacles qui ont arrêté les deux premières charges, le colonel remonte, en le longeant, le chemin creux d’Elsassauhsen , cherchant un point pour le franchir et passer au nord ; les berges étaient hautes et raides ; le peloton de tête, impatient, tenta sans succès le passage ; il y eut des culbutes et un froissement retentissant de cuirasses ; le 2e peloton alla passer quelques pas plus loin vers l’ouest, à environ 150 mètres à l’est de la croisée du chemin de Woerth et fut suivi par le reste de la colonne. L’escadron de tête, le 4e, se trouva ainsi à la naissance d’une petite vallée gazonnée, celle qui passe au nord d’Elsassauhsen, allant sur Woerth. Le 1er cuirassiers avait chargé par là. Le 4e escadron se forma rapidement et partit au galop. « Trompette, sonnez la charge ! » ordonne le colonel. L’escadron galopait furieusement depuis près de mille mètres sans rien voir, ayant dépassé à sa droite une longue houblonnière de peu d’épaisseur, à sa gauche, des vergers, des haies, des clôtures naturelles, lorsque le sous lieutenant Ginter s’écrie : "Les voilà !" et il montre au colonel un groupe de tirailleurs prussiens qui se trouvait à une cinquantaine de pas sur la droite, dans un verger planté de pommiers. Ce verger était presque entouré de buissons et protégé du côté de la charge par une petite tranchée. Le colonel Billet, ayant à sa droite le capitaine commandant d’Eggs, à sa gauche le lieutenant Mayniel, tous trois presque botte à botte, fond sur l’ennemi ; il tenait un Allemand au bout de son sabre, et venait de sauter le fossé, quand il est croisé, bousculé, désarçonné, par des cavaliers qui font demi tour à gauche. Il tombe et reste sans connaissance sur le terrain. En même temps, le capitaine d’Eggs, qui arrivait brillamment le premier de son escadron sur les tirailleurs ennemis, tombe frappé à mort au front par une balle ; le coup de feu ayant été tiré à 4 mètres de distance sur le groupe de tête ; le lieutenant Motte est tué. Le sous lieutenant Faure, entouré et blessé d’un coup de crosse sur le bras, se dégage à coups de sabre. Le lieutenant Pelletier avait été désarçonné ; sur les six officiers qui appartenaient au 4e escadron, quatre étaient tués ou blessés ; Le commandant de Négroni avait eu la bombe de son casque traversée par un gros éclat d’obus. Le lieutenant Mayniel, qui charge pour la troisième fois, frappe de son sabre un fantassin allemand ; le brigadier Jousseaulme et le trompette Delcloux en tuent deux autres de coups de pointe. Mais, sauf quelques corps à corps isolés, l’escadron ne réussit pas à aborder le gros de l’ennemi. Rompu par les arbres et par les haies, fusillé de toutes parts sans y voir grand chose, n’apercevant aucun groupe compact qui offre un but à son attaque, il tourbillonne un instant sous les obus et les balles, puis bat en retraite en se ralliant sur la hauteur...
Le 5e escadron, qui avait appuyé le mouvement du 4e, joignit à peine l’ennemi. Le lieutenant Schiffmacher, au moment du départ, tomba mortellement frappé d’une balle au ventre ; il mourut dans la nuit même à l’ambulance de Reischoffen. Le sous lieutenant Gauthier, désarçonné, fut fait prisonnier, et l’escadron fut entraîné dans la retraite du. Cinq officiers restaient sur le terrain jalonnaient le chemin parcouru par la dernière charge. Sur le point d’arriver au ralliement, le maréchal des logis David s’aperçoit que le commandant de Négroni était obligé d’abandonner son cheval, mortellement atteint au flanc pendant la charge, vint à lui proposer le sien. Le commandant refusa cette offre généreuse ; le trompette Delcloux venait de lui amener un cheval d’artillerie tout sellé, qui errait sans cavalier, à quelques pas de là. Le brigadier Fitterer prit ensuite ce cheval, trop lger pour le commandant, et lui donna le sien ; Pendant ce temps, Delclous, sous un feu violent s‘en allait desseller tout près de l’ennemi le cheval tué ; il rallia le régiment le lendemain, rapportant la selle, avec les papiers et l’argent qu’elle contenait. Les quatre escadrons, bien réduits, vinrent se reformer derrière la crête d’où ils étaient partis, et les turcos disaient « Bravo cuirassiers ! ». Le lieutenant colonel Lacour, qui avait bien payé de sa personne, prît le commandement du régiment, puis la brigade Girard vint reprendre sa place en première ligne, devant la brigade de Brauer.
Ces charges répétées avaient arrêté pendant plus d’une demie heure le mouvement offensif des Allemands sur Froeschwiller, et permis à l’armée vaincue d’évacuer le terrain. […]
On fait l’appel et il manque au 4e régiment, 170 hommes tués, blessés ou disparus, près du tiers de l’effectif. On ne comptait guère plus de 150 hommes dans le rang pour tout le régiment. […]
»

Compris dans la retraite de l'armée d'Alsace, le 4e cuirassiers se reforme à Chalons et participe à la campagne qui mène à la capitulation de Sedan, sans avoir l'occasion d'y être engagé. Le dépôt du régiment, resté à Toul, contribue à la défense de  cette place.

Auguste Billet

Né à Fismes le 7/6/1817, il fait l'école de Saint Cyr en 1836. Il est nommé Sous Lieutenant en octobre 1838 et affecté au 5e régiment de lanciers. Il reste 17 ans au régiment et passe successiveement les grades de Lieutenant en 1842, Capitaine en 1846 et capitaine commandant un escadron en 1854.

En Aout 1855, il est nommé Major au 5em Hussards et part en Afrique du 8/10/1855 au 30/5/1858, puis de nouveau du 2/10/1858 au 31/5/1859. Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur en 1857.

Nommé Lieutenant Colonel du 3em Lanciers en 1862, il est promu officier de la Légion d'Honneur en 1864.

En 1867, il est nommé Colonel du 4em régiment de cuirassiers. En 1870, il participe à la bataille de Reichshoffen le 6 aout et reçoit l'ordre de charger pour couvrir le retrait de l'infanterie à Elsasshausen, sur un terrain défavorable. Après une première charge, il est interpellé par le maréchal de McMahon qui lui indique "Colonel, ça n'est pas là charger à fond". Billet lui réplique "nous allons mieux faire" et charge à la tête du 4em escadron. Durant la charge, il est démonté et reste sans connaissance aux mains de l'ennemi. Le colonel, remis de son évanouissement causé par sa chute, est relevé et fait prisonnier par des fantassins du 58e régiment prussien. Ils accompagnent le colonel à l’ambulance et le remettent ensuite aux mains d’un officier d’état major qui lui fait donner un cheval et le conduit sur les arrières. Vers cinq heures, près de Woerth, le Prince Royal de Prusse, apercevant ce colonel de cuirassiers au milieu d’un groupe de prisonniers, s’avançe vers lui et lui dit : « J’ai remarqué vos charges, colonel. Dans un combat entre Français et Prussiens, il n’y a pas de honte à être battu. Du reste, je ne suis pas orateur, mais je dois vous dire simplement : Votre honneur est sauf, et comme preuve, donnez-moi la main."

Le 26/3/1871, il revient de captivité et reprend le commandement du régiment à Limoge. Chargé de réprimer les émeutes à Limoges, il est tué à le tête d'un peloton le 4/4/1871 alors qu'il voulait disperser un attroupement.

Photo Yvon (Vendôme)

Il reste en garnison en France entre 1871 et 1914.

Ernest Alexandre Hyppolyte Duvivier

Né le 1/7/1833 à Nantes, c'est le fils de René Charles Duvivier, général de division (à ne pas confondre avec le général Franciade Fleurius Duvivier, héros des campagnes en Algérie). Il fait l'école de Saint Cyr entre 1852 et 1854 (sorti 148e sur 279 élèves) et est promu Sous Lieutenant le 1/10/1854 au 10e régiment de dragons.

Lieutenant le 10/11/1860, il est détaché à l'école de Saumur comme officier d'instruction et y sert entre novembre 1861 et octobre 1862. Il en sort classé 2e sur une promotion de 26 élèves.

Sa promotion comme Capitaine suit donc rapidement, le 12/3/1864 et il va servir comme capitaine instructeur de cavalerie au 4e régiment de Cuirassiers. Il est photographié à droite en tenue avec les épaulettes et à gauche, en compagnie d'un lieutenant du régiment, en tenue du matin, sans épaulettes.
Le 1/10/1868, il est nommé officier d'ordonnance du ministre de la guerre, le général LeBoeuf, position qu'il occupe jusqu'au premiers jours de la guerre de 1870. Duvivier ne rejoint son régiment que le 19 aout pour prendre le commandement du 4e escadron, après la bataille de Froeschwiller, ce qui lui permet d'échapper à la futile charge d'Elsasshausen durant lequel il a été décimé. Engagé lors de la campagne de Sedan, il est fait prisonnier le 2/9/1870 et interné à Aschersleben.

Rentré en France en avril 1871, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 1/2/1872 et, le 26/11/1872, il rejoint le 12e régiment de dragons. Il est promu Chef d'escadrons au 4e régiment de cuirassiers en 1875.

Lieutenant Colonel le 17/11/1878 au 3e régiment de dragons, il y est ensuite nommé Colonel. Promu officier de la légion d'Honneur le 17/2/1889, il prend sa retraite en mars de la même année.

Il est mort le 29/8/1894.

Photo Abbeville

Louis Normand

est né le 10/5/1823 à Beaufort dans le Maine et Loire.

Officier sorti du rang, il est nommé Sous Lieutenant au 7e régiment de dragons en 1848, puis Capitaine le 20/1/1855. Il suit son régiment en Crimée et y reçoit la croix de la légion d'honneur ainsi que les médailles britanniques et turques que l'on voit accrochées à sa poitrine sur la photo.

De retour en France, il reprend des postes administratifs, comme capitaine trésorier, puis, après sa nomination comme Chef d'escadron en mars 1863, il est muté au4e régiment de Cuirassiers comme major, chargé du dépôt du régiment. C'est dans cette fonction qu'il se fait photographier vers 1868, alors que le régiment est en garnison à Vendôme.

Durant la guerre de 1870, il ne suit pas son régiment à l'armée du Rhin et reste au dépôt à Toul. Il participe alors à la défense de la place assiégée par les Prussiens comme major de place et membre du conseil de défense. Entre le 14 aout et le 23 septembre, les cavaliers du dépôt servent aux batteries de rempart et défendent la place avant sa reddition. Louis Normand est envoyé prisonnier à Munster, mais son action lui vaudra la croix d'officier de la légion d'honneur.

A sa libération, il retourne au 4e cuirassiers pour reprendre ses fonctions de major jusqu'en 1874, date de son passage au service du recrutement. En janvier 1879, il est nommé Lieutenant Colonel au service du recrutement à Paris. Il y finit là son honorable carrière, consacrée presque exclusivement à des fonctions administratives.

Photo Yvon (Vendôme) 

Pascal Olivier de Négroni

est né le 4/4/1829 à Rogliano (Corse) :

Engagé volontaire aux Zouaves en 1847, il passe dans la cavalerie au 5e chasseurs en juin 1847 et fait campagne en Algérie.

Il est nommé Sous Lieutenant aux Spahis en 1852 et s'illustre durant la campagne d’Orient en 1854 comme ordonnance du général Yusuf. Promu Lieutenant en 1855, puis Capitaine en 1857, il fait campagne au Sénégal (1855-1863) et y est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1856.

Il est nommé Chef d’escadrons du 4eme régiment de cuirassier en 1869 et dans cette fonction participe à la guerre de 1870. Lors de la charge d'Elsasshausen le 6/8/1870 il échappe de peu à la mort : la bombe de son casque est traversée par un gros eclat d'obus, puis son cheval est tué et il doit trouver une autre monture pour pouvoir remonter. Pour cette action, il est nommé officier de la légion d'honneur. Après Froeschwiller, le régiment se reconstitue à Chalons et participe à la campagne de Sedan. De Négroni connaîtra les affres de la captivité en Allemagne après la réddition de l'armée française. 

Peu de temps après son retour de captivité, il se fait photographier à Paris avec son frère par le photographe Appert. Il est promu Lieutenant Colonel du 4e régiment de cuirassiers en 1874.

Après avoir commandé comme Colonel le 5eme Cuirassiers entre 1877 et 1884, il est nommé Général de Brigade, commandant la 2e brigade de cuirassiers. Il est retraité en 1891 comme commandeur de la légion d'honneur et est mort en 1913.

Photo Appert (Paris)

Les colonels du 4ème cuirassiers :

Colonel Favas (1850)

Colonel Pajol (1858)
Colonel Deban Laborde (1861)
Colonel Billet (1867)
Colonel Lacour (1861)
Colonel Grandin (1874)
Colonel Foäche (1878)
Colonel Janin (1882)
Colonel Rozat de Mandres (1887)
Colonel de Moulins Rochefort (1894)
Colonel de Noue (1897)
Colonel Huguet (1905)
Colonel Ritleng (1911)

SOURCE CLIC iCi

Cavalerie (1850-1914)

SOURCE CLIC iCi

Historique de Régiments

 1850-1914

SOURCE CLIC iCi

La charge - P Perboyre - RMN

1/ Historique du 4em cuirassiers. Paris 1897

Le régiment était attaché à la deuxième division de cavalerie, composées des brigades Girard (1 et 4em cuirassiers) et de Brauer (2em et 3em cuirassiers).

Le samedi 6 aout, le temps resta couvert, quoique beau, il se maintint de la sorte durant toute la bataille ; c’était un jour propice pour une action de guerre, car la vue pouvait s’étendre au loin, on y voyait très clair. Vers six heures du soir une fine pluie tomba.
Vers sept heures et demi, le prince Achille Murat, de l’état major du Maréchal de Mac Mahon vint porter « l’ordre de monter immédiatement à chavel et de venir promptement à Froeschwiller. » Le général de division Bonnemains, un peu surpris du nouvel ordre qu’il recevait, depecha auprès du Maréchal le lieutenant d’état major Lachouque qui revint rapidement ; Le Maréchal voulait sur le champ « les escadrons et les batteries de combat seuls. »

Pendant ce temps la division avait levé le bivouac. Le régiment laisse au camp les bagages, les hommes à pied, les chevaux de mains, les forges et les cantinières sous le commandement du sous lieutenant Martin, et la colonne, allégée de son train régimentaire, se dirige vers Froeschwiller, distant de trois kilomètres et demi environ.
Le Maréchal avait choisi pour ligne de défense les hauteurs formées par un contrefort des Vosges qui borde la Saüer, affluent du Rhin. La gauche de la position s’appuyait au village de Neehwiller ; le centre était à Froeschwiller ; la droite dépassait et laissait à gauche le bois de Nieder Wald. La position était belle, l’attaque se faisait d’en bas, mais les colline de la rive gauche de la Saüer commandaient notre ligne de défense. Le front présentait une étendue d’environ 7 kilomètres, le Maréchal disposait de cinq divisions d’infanterie et de deux divisions de cavalerie.
Après avoir parcouru quatre kilomètres environ, à travers des taillis épais et en gravissant une pente fort raide, la division arrive sur le plateau et débouche sur le champ de bataille dans une sorte de cirque entouré en arrière, à droite et à gauche par des bois. Vers l’ennemi, la vue est masquée au premier plan par un petit mouvement de terrain, mais on peut apercevoir à 4 kilomètres au delà, les collines de la rive gauche de la Saüer et les nombreuses colonnes prussiennes qui en descendent.
La division Bonnemains, en débouchant sur le plateau, tourne à droite, et s’établit aussitôt en colonne serrée à 500 mètres environ au sud du chemin de Reichshoffen à Froeschwiller, sur quatre lignes formées en bataille : le 1er cuirassier en avant, le 4ème ensuite à 100 mètres en arrière et enfin, les 3e et 2e cuirassiers. Elle était placée un peu à gauche de la réserve du corps d’armée, composée de zouaves, de tirailleurs et d’artillerie. Le Maréchal avait lui-même indiqué cet emplacement. L’artillerie de la division était en avant de sa droite et un peu sur la hauteur.

Jusqu’alors, l’action se passait entièrement entre l’artillerie et l’infanterie des deux armées ; les ordres du Prince Royal étant de ne pas accepter le combat, le feu avait été interrompu à huit heures et demie, pour reprendre à neuf heures. Néanmoins à neuf heures et demie, la division n’ayant pas encore de mission à remplir, met pied à terre et reste bride à la main pendant deux heures environ. Les chevaux mangeaient des carottes, il y en avait de nombreux champs des deux côtés de la route.
A onze heures, le feu cesse de nouveau, pour recommencer à onze heures et demie avec un redoublement de violence ; le prince Royal, en effet, se sentant appuyé par des forces nombreuses qui marchaient au canon, s’était décidé à soutenir le Ve corps et à faire donner toutes ses troupes.
Vers midi, des obus viennent tomber dans les rangs des 1e et 2e cuirassiers et y tuent des hommes et des chevaux ; ces projectiles venaient de trente pièces d’artillerie qui tiraient d’écharpe sur les réserves et sur nous, à moins de 2 kilomètres de distance, et leur position vers Gunstett indiquait le commencement d’un mouvement tournant la droite de l’armée ; la division était très exposée.
[…]
Le XI corps enleva peu après le Nieder Wald. Il cherchait ensuite à donner la main au Vem dans Elsasshausen en flammes, ayant pour objectif Froeschwiller, qui seul résistait encore. C’est alors que la brigade Maire, fortement engagée jusqu ‘aux premières maisons de Woerth, se sentant tournée par sa droite, battit en retraite. Autant pour arrêter les fuyards, que pour se défiler du feu de la mousqueterie meurtrière qui venait du Nieder wald, la division Bonnemains monte à) cheval et exécute le mouvement de pelotons à droite, mais les hommes débandés des régiments d’infanterie traversent quand même les pelotons et gagnent le bois de Groisser-Wald ; les balles pleuvent sur le 4ème Cuirassiers. Pendant ce temps, le Maréchal se tenait à une vingtaine de mètres à l’ouest de la dernière maison d’Elsassauhsen, au dessus du chemin creux allant à Woerth, surveillant la retraite et donnait avec calme ses ordres pour reformer de nouvelles lignes. Il était superbe, impassible au milieu des nappes de balles qui, partant de la lisière du Nieder_Wald, rasaient le chemin creux d’Elsassauhsen, alors encombré par l’infanterie en retraite. Tout autour de lui les projectiles brisaient les branches, effeuillaient les pommiers, décimaient son état major ; mais lui, d’après le mot d’un témoin oculaire, « il s’y baignait dedans ».
La division, après son mouvement de pelotons à droite, était descendue un peu vers le sud en laissant les bois à sa droite, puis avait fait encore quelques autres mouvements nécessités par le tir de l’artillerie ennemie et s’était enfin reformée en colonne serrée par demi régiment, le flanc droit au bois, face à l’est. Il pouvait être midi et demie.

Le Maréchal fit alors demander une des brigades de la division pour l’avoir plus près de lui à sa disposition. La 1ere (Girard) fut désignée et vint aussitôt s’établir près des sources de l’Eberbach, faisant face à l’est dans la direction d’Elsassauhsen, à quelques centaines de mètres en arrière du Maréchal. Les deux régiments sont formés en colonne serrée, le 1er cuirassiers devant le 4ème. Une éminence, couronnée par des tirailleurs algériens, leur masque la vue du champ de bataille et les abrite des projectiles. Le terrain où était disposé la brigade était assez marécageux.
Notre batterie de 4, conduite par le général Forgeot , commandant l’artillerie du 1er corps, gagne un peu la hauteur et ouvrit bientôt son feu à environ huit cent mètres sur les tirailleurs ennemis. La brigade resta peu de temps dans ce thalweg ; après avoir fait quelques mouvements, le général Girard se rapproche encore du maréchal ; il rompt sa brigade en colonne de pelotons, la conduit à travers un terrain labouré par les obus, tout contre la plateau qui lui a été indiqué à l’ouest d’Elsassauhsen et la reforme en colonne serrée. Elle resta là assez longtemps.

Depuis une heure, 70.000 Allemands convergeaient vers Froeschwiller. La fusillade se rapprochait. Sur tout le front de l’armée Allemande, on entendait un roulement continu de coups de canons, l’attaque s’efforçant de déborder notre droite. Autour d’Elsassauhsen, ses têtes de colonnes commençaient à se montrer ; le Maréchal jugea le moment venu de donner de l’air aux troupes d’infanterie engagée, et il vint donner lui même au général Girard l’ordre de charger l’ennemi qui débouchait autour du hameau : » Vous allez faire charger votre premier régiment, lui dit-il, escadron par escadron, pour faire un mouvement offensif qui donnera de la confiance à ces troupes écrasées qui se replient déjà un  peu. »
Le général Girard ayant prié le Maréchal de préciser l’objectif de la charge, car on ne voyait encore que les tirailleurs, la Maréchal lui répondit : « Ce que je vous demande c’est d’exécuter des simulacres de charges en avant, mais au simple galop, sans les pousser à fond ; je veux seulement gagner du temps. » Le terrain sur lequel allaient charge les deux régiments de la brigade était loin d’être favorable à l’action de la cavalerie. Des sources de l’Eberbach, non loin desquelles nous nous trouvions, partent trois petites vallées : deux se dirigent vers l’est entourent Elsassauhsen au nord et au sud et vont aboutir à Worth ; la troisième est formée par l’Eberbach qui descend vers le sud. Partout le terrain est planté de vignes, de pommiers, de houblonnières et d’arbres taillés à hauteur d’homme. Il est coupé de fossés et de pierrades, sortes de petites carrières qui peuvent se deviner de loin. Dans le fond es vallées, des haies épaisses, haies, infranchissables, clôtures de vergers, de jardins et des bouquets d’arbres servent d’abri aux fantassins allemands.
Dès qu’il reçut l’ordre de donner, le général Girard lança le 1er cuirassiers dans la vallée au nord d’Elsassauhsen. Le colonel de ce régiment avait entendu les paroles du Maréchal ; le général lui dit simplement : "Allons Vandeuvre ! » Et ils partirent. Le général était accompagne de son officier d’ordonnance, le lieutenant Canuet, du 5e chasseurs, et du lieutenant Marmet, du 1er cuirassiers. Le 1ercuirassiers chargea deux fois par escadron, mais, arrêté par les arbres et les fossés, les escadron,s brisés ne purent aborder l’ennemi et firent successivement demi tour sous son feu, en laissant une soixantaine d’hommes sur le terrain ; ils vinrent se reformer auprès du ‘e cuirassiers.

Pendant ce temps, le régiment étant de pied ferme, le sous lieutenant Billet est grièvement blessé à la mâchoire par une balle qui rebondit sur sa cuirasse, et, malgré ses insistances pour rester à son poste, il est conduit à l’ambulance sur l’ordre du colonel Billet, son père.

Vers deux heurs et quart, aussitôt le 1er cuirassier rallié, le général Girard donne au 4em cuirassiers l’ordre de charger à son tour par escadron.
Le régiment se met en mouvement par colonne serrée, marchant de façon à passer au sud d’Elsassauhsen. Le premier escadron est conduit par le colonel, il prend le galop et gagne la hauteur qui se trouve devant lui. Le terrain oblige bientôt la colonne à rompre par pelotons ; elle traverse un petit chemin empierré et encaissé, le chemin « des crêtes » garni de tirailleurs de toutes armes ; ces éléments de choix, bien déterminés à la lutte, étaient composés de tirailleurs, de zouaves, de chasseurs, de fantassins des 21e et 47e de ligne, venant de tous les points du champ de bataille ; on y comptait aussi au moins une vingtaine de cuirassiers démontés venant de Morsbronn ; ils avaient ceint la giberne d’infanterie par dessus leurs cuirasses, sans quitter leurs grands sabres, et faisaient feu avec rage.
A cent mettre à l’est du chemin des crêtes, le régiment en colonne de pelotons s’arrête un instant pour permettre aux escadrons de têts de se former en bataille ; pendant ce temps, la fusillade du Nieder Wald redoublait d’intensité et le crépitement des balles sur les cuirasses s’entendait comme le choc de la grêle sur les vitres.
Le 1er escadron, aussitôt forme, part à la charge : il est commandé par le capitaine Billot ; le colonel le dirige à six cent mètres environ en avant vers une houblonnière, occupée par des troupes allemands qui font un feu nourri ; l’escadron laisse Elsassauhsen en flammes à 250 mètres sur sa gauche, descend la pente assez raide, semée d’obstacles, et vient se heurter à des haies et à la houblonnière, dont les perches sont, selon l’usage, reliées par des fils de fer ; l’escadron est arrêté court, il ne peut franchir l’obstacle et sous un feu violent qui fait de nombreuses victimes, il se voit forcé de faire demi tour.
Le 2nd escadron, commandé par le capitaine Millas, suit le 1er à peu de distance ; il est également accompagné par le colonel, qui, tout à fait en avant, se dirige cette fois un peu plus au nord ; mais le terrain n’est pas plus favorable ; engagé dans des vignes et des pierrades, le 2nd escadron ne peut pas davantage aborder l’ennemi qui le fusille de près.
Le commandant Broutta a l’avant bras droit enlevé par un obus, comme il passait le chemin qui se dirige au sud d’Elsassauhsen ; un cuirassiers démonté Michel vient à son secours et l’emporte pour le mettre à l’abri ; le lieutenant Prévost a le bras gauche cassé au coude par une balle ; un grand nombre de cuirassiers et de chevaux sont atteints.
L’escadron fait demi tour et vient, en longeant à sa droite les granges en feu d’Elsassauhsen, se rallier avec le 1er escadron derrière le reste du régiment. Tandis que les deux premiers escadrons se ralliaient, le Maréchal de Mac Mahon arriva vivement près du régiment. N’ayant pu se rendre compte des obstacles qui avaient arrêtes l’élan des deux premiers escadrons, il ne s’expliquait pas leur retraite et dit : » Colonel, ce n’est pas charger à fond ! – Nous allons mieux faire », répond le colonel Billet. Il se place alors devant le 4em escadron ; il a avec lui le commandant de Négroni, le lieutenant d’état major Mayniel qui ne l’a pas quitté et le sous lieutenant porte étendard Ginter. Il part au grand galop, en disant « suivez-moi ». Afin d’éviter les obstacles qui ont arrêté les deux premières charges, le colonel remonte, en le longeant, le chemin creux d’Elsassauhsen , cherchant un point pour le franchir et passer au nord ; les berges étaient hautes et raides ; le peloton de tête, impatient, tenta sans succès le passage ; il y eut des culbutes et un froissement retentissant de cuirasses ; le 2e peloton alla passer quelques pas plus loin vers l’ouest, à environ 150 mètres à l’est de la croisée du chemin de Woerth et fut suivi par le reste de la colonne.

L’escadron de tête, le 4em, se trouva ainsi à la naissance d’une petite vallée gazonnée, celle qui passe au nord d’Elsassauhsen, allant sur Woerth. Le 1er cuirassiers avait chargé par là. Le 4e escadron se forma rapidement et partit au galop. « Trompette, sonnez la charge ! » ordonne la colonel. L’escadron galopait furieusement depuis près de mille mètres sans rien voir, ayant dépassé à sa droite une longue houblonnière de peu d’épaisseur, à sa gauche, des vergers, des haies, des clôtures naturelles, lorsque le sous lieutenant Ginter s’écrie : »Les voilà ! » et il montre au colonel un groupe de tirailleurs prussiens qui se trouvait à une cinquantaine de pas sur la droite, dans un verger planté de pommiers. Ce verger était presque entouré de buissons et protégé du côté de la charge par une petite tranchée.
Le colonel Billet, ayant à sa droite le capitaine commandant d’Eggs, à sa gauche le lieutenant Mayniel, tous trois presque botte à botte, fond sur l’ennemi ; il tenait un Allemand au bout de son sabre, et venait de sauter le fossé, quand il est croisé, bousculé, désarçonné, par des cavaliers qui font demi tour à gauche. Il tombe et reste sans connaissance sur le terrain. En même temps, le capitaine d’Eggs, qui arrivait brillamment le premier de son escadron sur les tirailleurs ennemis, tombe frappé à mort au front par une balle ; le coup de feu ayant été tiré à 4 mètres de distance sur le groupe de tête ; le lieutenant Motte est tué. Le sous lieutenant Faure, entouré et blessé d’un coup de crosse sur le bras, se dégage à coups de sabre. Le lieutenant Pelletier avait été désarçonné ; sur les six officiers qui appartenaient au 4e escadron, quatre étaient tués ou blessés ; Le commandant de Négroni avait eu la bombe de son casque traversée par un gros éclat d’obus. Le lieutenant Mayniel, qui charge pour la troisième fois, frappe de son sabre un fantassin allemand ; le brigadier Jousseaulme et le trompette Delcloux en tuent deux autres de coups de pointe. Mais, sauf quelques corps à corps isolés, l’escadron ne réussit pas à aborder le gros de l’ennemi.

Rompu par les arbres et par les haies, fusillé de toutes parts sans y voir grand chose, n’apercevant aucun groupe compact qui offre un but à son attaque, il tourbillonne un instant sous les obus et les balles, puis bat en retraite en se ralliant sur la hauteur...
Le 5e escadron, qui avait appuyé le mouvement du 4e, joignit à peine l’ennemi. Le lieutenant Schiffmacher, au moment du départ, tomba mortellement frappé d’une balle au ventre ; il mourut dans la nuit même à l’ambulance de Reischoffen. Le sous lieutenant Gauthier, désarçonné, fut fait prisonnier, et l’escadron fut entraîné dans la retraite du ‘e. Cinq officiers restaient sur le terrain jalonnaient le chemin parcouru par la dernière charge.
Sur le point d’arriver au ralliement, le maréchal des logis David s’aperçoit que le commandant de Négroni était obligé d’abandonner son cheval, mortellement atteint au flanc pendant la charge, vint à lui proposer le sien. Le commandant refusa cette offre généreuse ; le trompette Delcloux venait de lui amener un cheval d’artillerie tout sellé, qui errait sans cavalier, à quelques pas de là. Le brigadier Fitterer prit ensuite ce cheval, trop lger pour le commandant, et lui donna le sien ; Pendant ce temps, Delclous, sous un feu violent s ‘en allait desseller tout près de l’ennemi le cheval tué ; il rallia le régiment le lendemain, rapportant la selle, avec les papiers et l’argent qu’elle contenait.
Les quatre escadrons, bien réduits, vinrent se reformer derrière la crête d’où ils étaient partis, et les turcos disaient « Bravo cuirassiers ! ». Le lieutenant colonel Lacour, qui avait bien payé de sa personne, prît le commandement du régiment, puis la brigade Girard vint reprendre sa place en première ligne, devant la brigade de Brauer.
Quelques instants après, les Allemands gagnaient beaucoup de terrain , il était trois heures environ : le Maréchal vint dire au général Bonnemains : »Vos cuirassiers peuvent-ils encore charger ? – Certainement oui ! répondait le général – C’est un nouveau sacrifice que je vais leur demander ! »
L’ordre fur alors donné de charger en colonne par demi régiment, c’était à la brigade de Brauer de donner. Le général de division, commanda un passage de ligne en avant et , toujours sous un feu violent, la 2e brigade exécute avec autant de calme qu’à la manœuvre et avec une précision remarquable son mouvement, qui la place en avant des 1er et 4ème cuirassiers, sur la crête même, puis elle se ploie en colonne par demi régiment. A son tour le 2e cuirassiers, vers trois heures et quart, part à la charge, par demi régiment, dans la direction d’Elsassauhsen et revient cruellement éprouvé sans avoir pu joindre l’ennemi. Puis ce fut au 3em cuirassier. Son colonel, M. de Lafutsun de Lacarre, eut la tête emportée par un obus au moment du départ de son premier échelon ; on vit un instant le corps sans tête rester en selle. Le sacrifice était assez grand, le reste du régiment ne fut pas engagé.

Ces charges répétées avaient arrêté pendant plus d’une demie heure le mouvement offensif des Allemands sur Froeschwiller, et permis à l’armée vaincue d’évacuer le terrain.
[…]
On fait l’appel et il manque au 4ème régiment, 170 hommes tués, blessés ou disparus, près du tiers de l’effectif. On ne comptait guère plus de 150 hommes dans le rang pour tout le régiment.
[…]
Le colonel, remis de son évanouissement causé par sa chute, avait été relevé et fait prisonnier par des fantassins du 58e régiment prussien. Ils accompagnèrent le colonel à l’ambulance et le remirent ensuite aux mains d’un officier d’état major qui lui fit donner un cheval et le conduisit sur les arrières. Vers cinq heures, près de Woerth, le Prince Royal de Prusse, apercevant ce colonel de cuirassiers au milieu d’un groupe de prisonniers, s’avança vers lui et lui dit : « J’ai remarqué vos charges, colonel. Dans un combat entre Français et Prussiens, il n’y a pas de honte à être battu. Du reste, je ne suis pas orateur, mais je dois vous dire simplement : Votre honneur est sauf, et comme preuve, donnez-moi la main. »

Le général de BonnemainsLe chef d'escadron de Négroni (à gauche)Le colonel Billet

SOURCE CLIC iCi

tableau de Théodore Levigne « La Charge des cuirassiers Panneau de ReichshoffenMonument.
"Aux Cuirassiers dits de Reichshoffen"
érigé en 1873
sur la D148 à la sortie de Morsbronn vers Laubachcuirassiers-panneau.jpgmonument vue aérienne du Monument de la Bataille dite de Reichshoffen du 6 août 1870 situé sur la route de Froeschwiller à ReichshoffenSOURCE CLIC iCi

L’Espace Cuirassiers.

Totalement rénové, l’Espace Cuirassiers est une salle polyvalente qui a pour vocation d’accueillir les manifestations associatives et communales, les fêtes de familles, etc.
Selon la manifestation, la capicité d’accueil est adaptée avec possibilité de séparer la grande salle en deux parties. La location peut concerner l’ensemble de la salle, la moitié de la salle, avec ou sans la verrière. Pour tout renseignement, contactez le gestionnaire, Christian Ziegler.

Contact :
Espace Cuirassiers
Christian Ziegler - Gestionnaire
Place de la castine - 67 110 Reichshoffen
Tél. : 03 88 80 80 99 – Portable : 06 32 25 50 52
Courriel : espace.cuirassiers@laregie.fr

Les cuirassiers.
Ecoutez "les cuirassiers"

A l’occasion de son 110ème anniversaire, la Musique Municipale de Reichshoffen a mis en place un projet de composition visant à promouvoir le répertoire original pour harmonie et batterie-fanfare, souvent associé à la « musique militaire » par une partie de la population.

L’œuvre composée pour l’occasion, a pour but de présenter les possibilités des instruments d’ordonnance, qui sont de moins en moins joués dans la région. Elle permet de les remettre à l’honneur et de montrer la richesse qu’ils peuvent apporter à une harmonie. La Musique Municipale de Reichshoffen est aujourd’hui une des seules harmonies de la région ayant encore une batterie-fanfare. Il est d’ailleurs actuellement de plus en plus difficile de trouver des œuvres dans ce répertoire. C’est pour cette raison qu’il a été fait appel à M. Alain CREPIN pour cette composition.

Cette pièce est l’aboutissement d’un travail de présentation d’instruments à vent (instruments d’ordonnance inclus) mené depuis plusieurs années par l’harmonie dans les écoles primaires de la commune. Le but à moyen ou long terme est d’ouvrir une classe d’instruments d’ordonnance au sein de l’Ecole de Musique du Canton de Niederbronn, et de créer une batterie-fanfare complète, qui puisse assurer les cérémonies officielles avec l’harmonie et perpétuer les traditions.

Ce projet a apporté une nouvelle expérience aux musiciens, notamment par la présence du compositeur lors de la création de l’oeuvre. Le célèbre refrain de la chanson populaire « La bataille de Reichshoffen » a été repris et arrangé, afin que la population de la commune puisse s’identifier à cette pièce et soit sensibilisée à l’attachement de la Musique Municipale à la ville et à son histoire, cette œuvre ayant clairement pour ambition de devenir « l’hymne » de l’harmonie.

La bataille du 6 août 1870

Les faits historiques
Après la défaite à Wissembourg le 4 août 1870 contre l’armée coalisée allemande, le Maréchal Mac-Mahon établit son état-major au château de Reichshoffen. Le champ de bataille, quant à lui, se situait sur les hauteurs de Froeschwiller, Elsasshausen, Woerth et Morsbronn. Le 6 août, l’armée française succombe face aux Allemands (35 000 hommes contre 140 000) après deux charges héroïques : celle du Général Michel à Morsbronn vers 13h30 et celle du Général Bonnemains à Elsasshausen aux environs de 15h30. Depuis la gare de Reichshoffen, l’empereur Napoléon III est avisé par télégramme de l’issue funeste, d’où le nom de « Bataille de Reichshoffen » pour les Français, les Allemands la nommant « Schlacht von Wörth ».

Dans notre ville, surnommée « cité des Cuirassiers », de nombreuses références à cette bataille :

« La Charge des Cuirassiers de Reichshoffen » de Théodore Levigne
Ce tableau a été peint en 1886, par Théodore Levigne (1848 – 1912), pour dédommager le tenancier du Café de la Patrie de Lyon. Cette toile est acquise par la Ville en 2007 alors qu’elle devait être vendue aux enchères. La Société d’Histoire de Reichshoffen et environs assume l’importante restauration confiée à François Péquignot. Deux bénévoles, Joseph Burlet et Bernard Grussenmeyer, réalisent le châssis et le cadre. 
Lors de la rénovation de la mairie en 2010, cette œuvre de 214 x 460 cm trouve sa place sur le mur « Est » du hall d’accueil.

Les tombes et autres monuments
En face de l’Hôtel de Ville, au bord de la rivière, se trouve une tombe avec l’inscription « Ici reposent 2 braves soldats du 1er Régiment des ZOUAVES morts à la bataille du 6 août 1870 ». 
Au cimetière, a été érigé un monument en mémoire des 140 soldats blessés et morts aux ambulances et enterrés dans une fosse commune. A l’arrière de ce monument, on trouve trois tombes d’officiers, victimes de cette guerre. 
En 1970 a été réalisé un monument commémorant le centenaire de la Charge des Cuirassiers, situé sur les hauteurs de Reichshoffen, en direction de Froeschwiller, un lieu qui aurait été le rassemblement des militaires avant la funeste charge.

Noms de rues et de bâtiments
Plusieurs noms de rues, d’un même quartier, font références à la guerre de 1870 et à ses héros : rue du Général Michel, rue de la Division Bonnemains, rue des Lanciers, rue des Zouaves, rue du Maréchal Mac-Mahon… Les noms retenus pour un lotissement en cours sont rue du 6 août 1870 et impasse Claude Pagnier (première victime de ce conflit, tuée à Schirlenhof le 25 juillet lors d’une reconnaissance allemande sous les ordres du comte Zeppelin). 
La salle polyvalente, rénovée et inaugurée en 2010, a été nommée « Espace Cuirassiers ». Le bâtiment est orné, sur la façade Ouest, d’un cuirassier à cheval, sabre au clair. 
Un canon, réalisé en mosaïculture, orne tous les ans un espace vert de la ville.

L’église Saint-Michel :

Son imposant clocher de 72 m au-dessus de la vieille ville fait de l’église Saint-Michel la 2e plus haute église d’Alsace après la cathédrale de Strasbourg. 10 ans furent nécessaires à la construction de cet édifice. La première pierre a été posée le 11 mai 1772. L’église Saint-Michel, construite en grès des Vosges, fut implantée à la limite de la seconde enceinte fortifiée de Reichshoffen, à l’emplacement d’anciennes habitations, du cimetière et de l’ancienne église.

Vue extérieure de l'église

Histoire de clocher  :
Les maîtres d’ouvrage étaient la communauté villageoise pour la nef et le seigneur Jean de Dietrich pour le chœur, la sacristie et la tour-clocher. La répartition des frais de construction fit polémique et suscita un long procès qui aboutit à la condamnation du seigneur. 
Le gros-œuvre fut érigé entre 1772 et 1774 par les maîtres-maçons C. G’Styr et F.-J. Messmer, d’après des plans de Christiani Père. 
Les 5 cloches du carillon offrent une sonnerie harmonieuse ce qui leur valut de ne pas être réquisitionnées et fondues par les Allemands lors de la 1ère guerre mondiale. Les deux plus anciennes datent de 1786 et 1812, cette dernière coulée en l’honneur de la naissance du Roi de Rome.

Visite virtuelle de l’église :
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Le carillon de l’Europe :

Le carillon de l’Europe installé à Saint-Michel de Reichshoffen est le premier en lieu public alsacien. Il est l’œuvre de l’entreprise André Voegelé de Strasbourg développant un savoir-faire rare en France, unique dans la Région, la fonderie de cloches. Il apporte une autre mise en valeur d’un monument historique.
Ce carillon a été réalisé dans le cadre du Cinquantenaire du Jumelage entre Reichshoffen et Kandel (Allemagne) en août 2011, avec fonte de cloches dans la fonderie en présence d’élèves du collège Françoise Dolto de Reichshoffen et de la Realschule de Kandel ; puis fonte des 6 plus grosses sur la place de l’église, en public les 27 et 28 août 2011.

Date d’installation :
Journée du Patrimoine septembre 2011

Lieu :
niveau intermédiaire du clocher de Saint-Michel de Reichshoffen

Composition :
25 cloches à partir du do # 3, soit un poids de 2 tonnes. Chaque cloche porte le nom du dédicataire.

Audition :
très bonne visibilité et écoute sur le parvis (présence de bancs)

Horaires :
présentation automatique 5 fois par jour : 11h57 (air marial), 14h32 & 18h01 (air des Cuirassiers de Reichshoffen), 17h02 (hymne européen), 20h02 (cantique du soir)

Particularité :
avant les auditions de 14h32, 17h02 & 18h01, le carillon pilote l’ouverture des 2 volets d’abat-sons. Concomitamment un éclairage met en valeur l’ensemble du carillon et visualise la frappe des cloches.

Usages :
des interventions musicales ont eu lieu pour les dimanches d’avent, les cérémonies patriotiques ; d’autres sont prévues ultérieurement pour le Frejohr fer unseri Sproch, pour la Journée de l’Europe (9 mai), pour les dimanches après-midi d’été ou éventuellement à la demande de groupes.

L’Altkirch, vestige d’une église Primitive :

Inscrite au titre des monuments historiques 48° 56’ 00’’ N 7° 46’ 18’’ E

Située à Reichshoffen, rue des Prés.

Un cimetière fortifié :

Parcelle 139

Après les grandes invasions du VIe s. et la destruction du site gallo-romain, les hommes ont recolonisé le piémont des Vosges. Aucune trace avant 994, où apparaît la première mention de Richeneshouan dans un document d’Othon III, à la tête du Saint Empire germanique. Il s’agit de la donation d’une chapelle au profit de l’abbaye de Seltz dont sa grand’mère et « tutrice » (régente) était abbesse. Quelle localisation pour cette chapelle ? Peut-être l’Altkirch avec une fonction sans doute funéraire.

Cette chapelle aurait disparu au profit d’un bâtiment reconstruit au XIIIe s. entouré d’un cimetière. L’ensemble s’implante sur un tertre que les hommes auraient édifié, rehaussant la première terrasse alluviale de rive gauche du Schwarzbach. Un épais mur de 1,4 m (révélé par la campagne de fouilles de 2011) ceinturait église et tombes. Probablement ont-ils complété le système défensif par un fossé. Ils auraient utilisé un petit cours d’eau venu de la colline et détourné, comme l’actuelle Départementale par le Sud-Est. Ce fossé n’a disparu qu’après 1990 par busage ; mais lors de violents orages il transforme les rues en torrents et reprend son parcours primitif via la rue de l’ancienne scierie pour rejoindre le Schwarzbach au plus court.

Ni église hors les murs, ni léproserie, ni haïdenkirche

La construction du XIIIe s. se fit à l’économie. Les lourdes pierres des bâtiments de l’Antiquité gallo-romaine (plutôt en rive droite de la confluence Falkensteinerbach / Schwarzbach) trouvèrent réemploi d’abord dans des fondations élargies vu le sol sableux rapporté. Egalement quelques bas-reliefs furent introduits dans les murs. La campagne de fouille a infirmé toute construction de temple (haïdenkirche) à la place du lieu de culte chrétien. Même la fenêtre monolithe serait un réemploi sur le côté Nord.

Fenêtre monolithe, vue extérieureFenêtre monolithe, vue intérieure

La communauté villageoise aurait été pauvre et son autorité politico-religieuse n’y aurait pas trouvé motif à intervention. Tout au plus fallait-il assurer le salut des âmes par l’intermédiaire d’un édifice religieux et enterrer les corps au plus près du lieu sacré en attente de la résurrection et du jugement dernier.

Avec la mention d’une léproserie à Reichshoffen on fit, dans les chroniques locales, l’amalgame avec le bâtiment de l’Altkirch, en dépit de toute méthode historique. Bernard Rombourg, 1er président de la Société d’histoire, rétablit la vérité, en localisant cette institution au Sud du ban communal, grâce à des cartes anciennes et la référence « Gutleuthaus » encore perpétrée dans le cadastre napoléonien.

Le lent effacement de l’Altkirch

La datation des tombes (grâce à la découverte d’un fragment de poterie) et l’existence d’un château-fort au point de confluence des 2 rivières, laissent imaginer un scénario qui serait le suivant : l’apparition des princes territoriaux avec Haguenau, capitale des Hohenstaufen, requiert de se prémunir contre les invasions du Nord. Un château, au débouché de 2 vallées, serait bon moyen de défense. Peu après la construction de l’enceinte fortifiée à l’Altkirch, une autorité civile édifie le château qui attire une communauté villageoise au pied de ses murs. C’en est fait d’un habitat à l’Altkirch, même si une autorité religieuse différente y maintient son pouvoir alors que la ville s’est entourée de remparts mais sans lieu de culte.

Plan Reichshoffen 12eme siècle

Les campagnes alsaciennes connaissent aux XIIIe-XIVe s. de nombreuses disparitions de villages. Dans la liste figure Wohlfahrtshoffen. Sa population, avec celle de l’Altkirch, expliquerait-elle la croissance et les agrandissements successifs du bourg et son accession au rang de ville ?

Avec la reconstruction au XIIIe s., le décimateur, l’abbaye de Sturzelbronn, a voulu à petit prix, marquer ses droits pour continuer à percevoir la dîme et nommer le curé (droit de patronage). Le lieu de culte à Wohlfahrtshoffen, comme église paroissiale d’un village disparu, aurait une histoire similaire. Si on croit un document du XVIIe s. l’Altkirch avait encore une nef ; à Wohlfahrtshoffen, la nef a été détruite au XIXe s. remplacée par un agrandissement néogothique ; mais les 2 lieux ont gardé le chœur en croisée d’ogives et l’arc brisé le séparant de leur nef respective. Demi peine si on compare au sort de la léproserie, d’une chapelle au Luterbacherhof ou d’une autre au début du faubourg de Niederbronn dont la destruction a été décidée par la municipalité en 1962.

Maquette du Château

Alors pourquoi cet intérêt pour l’Altkirch ?

La fin du Moyen Age se traduit par un retour aux critères artistiques de l’Antiquité. Les troubles religieux au XVIe s. et la guerre de Trente Ans au XVIIe s. qui ont profondément marqué l’Alsace, ont retardé ce phénomène. AU XVIIIe s. le facteur d’orgues Silbermann est de passage, croquant les ruines du château de Reichshoffen (reproduit en aquarelle un siècle plus tard par le vicomte de Bussierre). Goethe, guidé par son ami Weyland, visite la proche Wasenbourg où se trouvent des éléments de culte gallo-romains (Dans ses mémoires, il évoque la construction du nouveau château de Dietrich). L’universitaire strasbourgeois Jean-Daniel Schoepflin fait le voyage.

Château

A l’époque, l’archéologie n’était guère répandue. Or, à l’Altkirch on voyait des pierres romaines, sans recourir à des fouilles et sans devoir faire le voyage de Rome. En attendant les découvertes de grands sites, on se contenta de ces éléments remarquables, au point de susciter l’intérêt conservateur et le prélèvement au profit de collections. Jean-Daniel Schoepflin déposséda ainsi le site au profit de Strasbourg ; mais on lui pardonne puisqu’il est à l’origine d’une nouvelle vie pour des bas-reliefs qui auraient été martelés, retaillés au Moyen Age dans un chantier plus important.

MercureJean Daniel Schoepflin

« Et s’il y avait un temple romain sous l’Altkirch ? » Très vite l’hypothèse est devenue certitude et on recopiait les erreurs sans aller aux sources ! Il a fallu la campagne de fouilles du XXIe s. pour que l’histoire se remette en place.

Plan des sondages

Au XIXe s. l’intérêt des Romantiques pour les ruines donnait à l’Altkirch d’être le sujet de dessins ou gravures. Un trou béant au mur Sud fut signalé par plusieurs correspondants de la Société pour la conservation des Monuments historiques. Une grande baie fut maçonnée en brique, ce qui sauva la construction d’un écroulement.

Les clefs de la rénovation actuelle

L’intérêt témoigné par Bernard Rombourg, principal du Collège Françoise Dolto : il mit à jour, sous les bâtiments de son établissement, des fours de potiers gallo-romains et mené une campagne de fouilles à l’Altkirch en 1972, comme d’autres passionnés d’Antiquités avant lui. Bernard Rombourg est à l’origine de la Société d’Histoire ;

La volonté de l’artiste-peintre Lotty, née Charlotte Sandrin (1932 – 2010) de léguer ses biens à la Société d’Histoire avec pour obligation d’en affecter la valeur à la préservation du patrimoine local.

Comme propriétaire, la Ville suivit les propositions de la Société d’Histoire et valida le projet après une double campagne de prospection et de sondages. La rénovation et la mise en valeur de ce monument historique ont été conçues par l’architecte Jean-Claude Goepp avec avis favorable de Simon Piéchaud, conservateur régional des monuments historiques.

Postlude Eglise primitive ; devenue église hors les murs avec la naissance et l’élévation de Reichshoffen au rang de ville ; rabaissée au rang de construction gothique justifiée comme écrin de stèles romaines ; implantation industrielle avec une scierie qui fabriquait et rendait imputrescibles les traverses de chemin de fer ; lieu de vie avec 4 baraques et potagers suite aux destructions de logements après la 2e Guerre Mondiale, l’Altkirch s’écrivit une nouvelle page. Rattrapée par la croissante urbaine, elle pouvait être église dans les murs. Mais toute fonction religieuse lui échappe et la Ville, avec l’opportunité du legs, a grandement mis en valeur son patrimoine. Ad multos annos ... P.-M. R.

 http://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/1870/reichshoffen/reichshoffen1.htm

Hôtel de Ville - 8 rue des Cuirassiers - 67 110 REICHSHOFFEN - Tel. : 03 88 80 89 30 - Fax : 03 88 80 89 40 

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Cette imitation du fusil français chassepot utilisé en 1870 a un canon en bois non percé et une culasse en métal qui  fonctionne comme "une vraie". Très léger, ce "fusil" mesure 1,10m (le vrai chassepot mesurait 1,31m ). Peut-être, cette réplique, adaptée à la taille d'un enfant, était-elle destinée à une sorte d'instruction scolaire comme il en existait autrefois ?

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Élève des bataillons scolaires.

La cuirasse du colonel Archambault de Beaune tué  lors de la charge du 9ème régiment de cuirassier dite "charge de Reichshoffen"  le 6 août 1870  (Musée de l'école de cavalerie de Saumur). Photographie provenant du site de l'association "Le 10ème Escadron " à visiter en cliquant ici.

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Les religieux cisterciens de N.D. d'Aiguebelle, mobilisés pendant la guerre de 1870-71, forment une compagnie spéciale sous les ordres de l'un d'eux nommé au grade de capitaine, et s'exercent à la manoeuvre en attendant l'heure de revêtir l'uniforme et l'ordre du départ. (Texte de la carte ci-dessus).

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Curieusement dans cette énigme en image la réponse n'est pas indiquée. Si vous n'avez pas trouvé cliquez ici pour découvrir ma version de la réponse.

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Les pages 621 à 624 de ce livre contiennent, dans les "Notes et commentaires de M. Maurice le Blond",  les "Notes données par Ferdinand Hue". Ce sont des renseignements donnés à Emile Zola par ce Monsieur, ancien chasseur d'Afrique qui à chargé avec la division du général Margueritte lors de la bataille de Sedan. Emile Zola  s'est servi de ces notes pour son livre "La Débacle", elles sont riches en renseignements sur les impressions d'un cavalier de l'époque et sur la façon dont on combattait en 1870. Cliquez sur la page de couverture de ce livre pour les lire.

Après la défaite de 1870-71, les initiatives se multiplient pour introduire dans l’enseignement une instruction de type militaire. On enseigne aux enfants, dès les plus petites classes, les idées qui feront d'eux, lorsqu'ils seront adultes, des citoyens patriotes, des soldats prêts à se dévouer "jusqu'au sacrifice suprême dans les luttes où pourraient être engagés les intérêts de la Patrie". Plus nettement, à partir de 1880, on prend conscience de ce qui semble avoir fait défaut dans le passé : un enseignement plus tourné vers l'aspect militaire. En 1882, Paul Bert crée les Bataillons scolaires, au sein desquels les enfants de 12 ans et plus peuvent se préparer à être soldats par des exercices comme le maniement de fusils en bois, l’évolution au pas cadencé, le tir scolaire etc. En fait, cette institution servira surtout à préparer les défilés du 14 juillet, et disparaîtra en 1892.

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Fragment de l'aigle d'un casque prussien trouvé de nos jours à Peltre (en Moselle à 7, 5 km de Metz)  lors d'un terrassement.

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Afin de continuer à correspondre avec la province dans une capitale totalement encerclée par les Prussiens, divers moyens avaient été employés, ballon monté ou pigeons voyageurs, mais surtout dans le sens Paris-province. Dans l'autre sens ceci était plus délicat et l'idée de faire voyager par le courant de la Seine des boules étanches contenant du courrier fut mis en œuvre. Ce sont trois ingénieurs qui mettent au point le système qui est basé sur la fabrication de cylindres en zinc étanches une fois refermés par soudure. Le cylindre a un diamètre de 12 cm, une longueur de 20 cm. et est pourvu d'ailettes destinées à le faire tourner sur lui-même dans le courant du fleuve. D'un poids d'un peu plus de 2 Kg, l'ensemble à la forme d'une sphère et peut renfermer 500 à 600 lettres qui ne doivent pas dépasser 4 grammes chacune. Les boules sont mises à l'eau en amont de Paris, entre Bray-sur-Seine et Montereau et des filets tendus derrière les lignes ennemies, au niveau du Port à l'Anglais à Alfortville, devaient les récupérer. Malheureusement, envasées, arrêtées par des obstacles, ou passant à coté des filets, les boules ne furent pas très efficaces... si bien qu'aucune des 55 boules envoyées du 4 au 29 janvier 1871 ne fut récupérée pendant le siège. Certaines cependant purent être retrouvées ensuite : la première fut repêchée en mars 1871. Les plis qui étaient destinés à entrer dans Paris par l'intermédiaire des boules étaient envoyés de toute la France à Moulins et devaient être affranchis à 1 franc au lieu des 20 centimes du tarif normal. Les 80 centimes supplémentaires étaient destinés à la rétribution des trois concepteurs et opérateurs du système des boules, cependant aucune garantie n'était promise aux utilisateurs. On estime entre 30 et 35 000 le nombre des lettres concernées. Afin de ne pas renseigner l'ennemi, elles ne se distinguaient par aucun cachet spécial, seule la surprenante mention Paris, par Moulins (Allier) étant nécessaire. En définitive, environ 25 à 30 boules ont été retrouvées, la majeure partie avant 1910. Mais une l'a été en 1942, une autre en 1952. Plus récemment une boule a été retrouvée par le conducteur d’un engin de dragage à Saint-Wandrille, (Seine-Maritime), le 8 août 1968. Une boule a encore été retrouvée Vatteville-la-Rue (Seine-Maritime) en 1982, puis une autre en 1988.

Texte extrait de la section philatélie de l'encyclopédie libre Wikipédia.

Une boule de Moulin utilisée pendant le siège de Paris.

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"Sus aux Prussiens, que la France soit leur tombeau !"
Ce spectaculaire  médaillon proclamant "la patrie en danger" a probablement été fabriqué à Paris après septembre 1870.

Bague portant le blason de la ville de Paris et cette maxime "Tous aux dangers, tous à l'honneur, 1870-1871"

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Ces jumelles portent, gravé sur les parties ou l'on met les yeux, "Jumelles du siège 1870-71"

A Morsbronn, le 6 août 1870, le  8ème cuirassiers perd les deux tiers de ses effectifs ; 5 officiers tués, 7 blessés et 5 prisonniers, 200 sous-officiers et cavaliers tués ou blessés, 150 capturés, soit près de 375 pertes. Le 9ème n'est pas plus épargné avec 370 hommes tués, blessés et disparus sur un effectif d'environ 500, à quoi s'ajoutent, autre statistique évocatrice, 340 chevaux perdus. Parmis les tués, Archambault de Beaune, lieutenant-colonel au 9e cuirassiers qui chargea avec son bras gauche artificiel en bois articulé.

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Des "souvenirs" du bombardement de Strasbourg.

SOURCE CLIC iCi

Le « CHASSEUR FRANÇAIS » sollicite la collaboration de ses abonnés
et se fait un plaisir de publier les articles intéressants qui lui sont adressés.

Variété historique

Le dernier cuirassier de Reichshoffen
Le Chasseur Français N°609 Août 1946 Page 271

DE temps en temps, les journaux nous apprennent la mort d’un des derniers cuirassiers de Reichshoffen ; ils ne doivent plus être très nombreux à présent, les braves qui, le 6 août 1870, se battirent glorieusement à Morsbronn et à Elsasshausen. Car, si nous croyons de bons historiens, les cuirassiers chargèrent assez loin de Reischshoffen, dont ils ont pris le nom, on ne sait trop pourquoi, lorsque s’est fixée cette immortelle légende. Les récits de deux survivants du grand drame nous permettent d’évoquer cette belle page de notre histoire.

Pinche, un sous-lieutenant de cuirassiers, nous a conté en quelques lignes émouvantes la part qu’il a prise à la bataille. Depuis deux heures, la grosse cavalerie chargeait ; les régiments étaient devenus escadrons, les escadrons étaient devenus de simples pelotons. Avec ses hommes, le sous-lieutenant part à la charge, le sabre haut ; mais écoutons-le :

« Un obus tombe devant le peloton et l’arrête net, il éclate avec un bruit assourdissant. Le commandant de Negroni a le casque traversé par un éclat au ras de la tête, on lui voit les cheveux ; son cheval est tué sous lui. Le commandant Brouta a le bras droit brisé au-dessus du coude ; il tombe le bout du bras piqué en terre. J’entends encore son cri de douleur ! Plusieurs hommes de mon peloton tombent également, tués, blessés. Tous les chevaux, comme mus par un ressort, font demi-tour. » Le jeune officier essaye, une fois de plus, d’entraîner ses hommes, mais c’est la fin ...

Les détails donnés par le sous-lieutenant sont vérifiés par le magnifique historique du 4e régiment de cuirassiers qui contient un bon résumé de cette bataille célèbre.

Quelques années avant la guerre, un journal a publié l’interview d’un vieux de la vieille, Dominique Calvy, qui habitait à Ways, près Genappe, en 1931 ; il était né en 1847 et avait pris part à la charge fameuse. Ce brave homme se souvenait très bien de cette journée ; il revoyait son chef, le colonel de Lacarre, tomber, la tête emportée par un boulet — ce qui est exact. La charge était commandée par le lieutenant-colonel ; les hommes du 3e cuirassier, partis au nombre de 840, ne revinrent que 9, les autres étaient tués, blessés ou prisonniers.

Six régiments de cuirassiers —les 1er, 2e, 3e, 4e, 8e et 9e — qui chargèrent le 6 août 1870 laissèrent sur le terrain nombre des leurs ; il furent décimés. Le 2e régiment perdit 5 officiers, plus de 129 tués et de nombreux blessés ; le 3e régiment, plus de 70 hommes et 6 officiers, dont le colonel ; le 4e cuirassiers, le tiers de son effectif : son colonel blessé est fait prisonnier. Ainsi les cuirassiers, pour protéger la retraite de l’armée française de Mac-Mahon, s’étaient courageusement sacrifiés.

Tout de suite, ils entrèrent dans la légende ; on se répéta les mots prononcés sur le champ de bataille. Le prince royal de Prusse, saluant le colonel Billet, du 4e cuirassiers, blessé et fait prisonnier, lui dit : « J’ai remarqué vos charges, colonel : dans un combat entre Français et Prussiens, il n’y a pas de honte à être battu. Du reste, je ne suis pas orateur, mais je dois vous dire simplement : votre honneur est sauf, et, comme preuve, donnez-moi votre main, colonel ». Ce récit est absolument exact, il est relaté dans le carnet de notes du colonel français et dans les mémoires de l’empereur Frédéric.

Le sous-lieutenant L. Pinte écrit dans son récit que le roi Guillaume 1er s’écria devant les charges : « Oh ! les braves gens. » Nous pensons que cette phrase n’a pas été prononcée lors de la charge de la brigade Bonnemains, mais lors de celle des cavaliers de Margueritte.

Mac-Mahon, lui, si nous en croyons le sous-lieutenant, dit tout simplement : « Il n’y en a plus ! » Quelques instants plus tard, Mac-Mahon, brisé par l’émotion et la fatigue, se mit à pleurer ; un officier qui était près de lui eut alors ces paroles sublimes : « Monsieur le maréchal, pourquoi pleurez-vous ? Avons-nous donc refusé de mourir ? »

Roger VAULTiER.

SOURCE CLIC iCi

SOURCE CLIC iCi

Les journées mémorielles de septembre 2012 au Château de Froeschwiller 
avec la reconstitution d’une bataille de la guerre de 1870 
organisateur Hubert Walther 

SOURCE CLIC iCi

Pour relancer ce post, voici un sabre d’officier de cuirassiers modèle 1854, fabriqué entre 1854 et 1861. lame droite de 975 mm à deux pans creux, à dos rond marqué sur le dos : "Manufacture d’armes F. Escoffier St Etienne"(Mathieu Félix escoffier, entrepreneur de 1852 à 1874). Au talon de la lame, on trouve les poinçons de J.A. Bisch, contrôleur de 1ère classe du 16 février 1844 au 31 janvier 1861, et de F.A. Bisch, contrôleur de 2ème classe à la manufacture de chatellerault du 16 février 1844 au 5 janvier 1861 puis contrôleur de 1ère classe jusqu’au 11 mars 1864. fourreau en acier à 2 bracelets de bélière, dard en lyre, poids 800 G. La monture est en laiton ciselé et doré, calotte à courte queue. La garde à 4 branches comprend une poignée en bois recouverte d’une basane noire avec un filigrane en fil de laiton torsadé. Le plateau de garde comporte le filet brise pointe. le sabre pèse avec son fourreau 2kg.

Voici un ensemble qui pourra sembler iconoclaste : un casque modèle 1858 de trompette de cuirassier et une cuirasse du modèle 1854 de la garde impériale. Cette cuirasse, particulièrement légere et gracieuse, avait été distribuée à l'origine aux deux premiers régiments de cuirassiers, mais équipait aussi certains officiers d’autres régiments, le 9ème par exemple. Sa forme était cintrée à la taille, avec 21 clous en laiton rivés au plastron, 39 sur la dossière, les plaques de bretelle étaient en acier poli, les chainettes à maille en forme de 8 allongé. Sur cet exemplaire, le crochet porte aiguillette spécifiques de la garde a été enlevé, la boucle de ceinture est celle de la ligne avec courroie en cuir et non en buffle.
Les trompettes n'étaient normalement pas dotés de cuirasse, mais après les terribles pertes subies au cours des charges lors des premières batailles de 1870, les survivants prélevèrent cette protection vitale sur les corps des camarades tombés, comme le montre le tableau du peintre Merlette (1861-1899).

PHOTO sur papier salé d'un fier lieutenant du 1er régiment des cuirassiers de la garde vers 1854-1860 en grande tenue à pied par Nadar
photo du musée ce Bretagne

 Voici le tableau faisant état des transformations de régiments de Cuirassiers en 1870-71 (Source N°5 hors série "Uniformes") :

SOURCE CLIC iCi

http://reichshoffen.pro.free.fr/presentation.htm

wikipedia-logo


SOURCE CLIC iCi
La cavalerie dans la guerre de 1870 ; récits de soldats - Couverture - Format classique


La cavalerie dans la guerre de 1870 ; récits de soldats - 4ème de couverture - Format classique

BAR DES CUIRASSIERSSOURCE CLIC iCi

SOURCE CLIC iCi

Bataille de Reichshoffen, 6 août 1870 - Charge des 8e et 9e CuirassiersPanorama grandiose. Les cuirassiers de Reichshoffen peint par MM. T. Poilpot et S. Jacob ...: [Affiche] / [non Signée] - 1

MUSiQUE.

Clin d'œil.


M41 Walker BulldogLa plaque commémorative à l'entrée du fort du Four à Chaux CaptureEingang zur Maginot Linie bei Lembach von Siegfried KremerEntrée de la ligne Maginot à Lembach par Siegfried KremerEingang der Maginot Linie bei Lembach von Siegfried KremerAuteur: Siegfried Kremer Philippsburg - PanoramioMaginot Linie bei Lembach von Siegfried KremerDer Geschützturm Maginot Linie bei Lembach von Siegfried Kremer
http://maginotboss.over-blog.com/article-30455273.htm
http://www.small-tracks.org/t2291-m-41-walker-bulldog-hue-1968Couloir principalUsine électriqueBureau du CommandantSOURCE CLIC iCi

 

https://lalignemaginot.wordpress.com/category/four-a-chaux/

https://www.google.fr/search?q=four+%C3%A0+chaux+de+lembach&espv=2&biw=1366&bih=667&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=VcBMVOiRHIL0PMPegbgC&ved=0CAgQ_AUoAw

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